FRESQUE - étude de cas

ETUDE DE CAS

Projet fresques multiples dans un centre de bien-être en Bretagne

J'ai été contacté par une amie peintre en lettre, qui m'a demandé si je pouvais réaliser un visuel doux et harmonieux sur les murs d'un centre de Bien-être,  après deux confinement et probablement un troisième, je saute sur cette belle occasion pour réaliser un rêve que j'attends depuis 20 ans.

Dans un premier temps il faut prendre connaissance du projet dans sa globalité, afin de faire quelques recherches et se laisser bercer par l'ambiance du lieu, la circulation, la lumière entrante et sortante, etc.

Mon client désire que je représente une coupe d'arbre ou dans cette dynamique là, un visuel se rapprochant de la coupe de l'arbre, ce que l'on appelle dans le métier la dendrochronologie.   Réussir à représenter les cernes de l'arbre grâce à un pinceau imaginé et réalisé par nos soins.

j'ai réalisé beaucoup de recherches sur le sujet, j'ai créée une banque d'image d'impression de fragment d'arbre, afin de me laisser envahir par cette nature, comme une balade en foret, une foret d'arbres coupés, c'est tristement poétique.

Comment représenter les cernes de l'arbre avec un pinceau?

La dendrochronologie ( l'étude des cernes de l'arbre afin de retracer sa vie)

A ce niveau là du chantier, il me fallait construire un pinceau afin de procéder à des tests de transcriptions d'arbre coupé.

J'ai fait appel à mon bras droit, mon compagnon, mon coach, mon mari.

j'ai acheté 7 pinceaux liquitex, spalter de 20 cm, sont travail sera maintenant de les accrocher les uns avec les autres afin réaliser un et unique pinceau. 1m40 de pinceau

Dans un second temps j'ai essayé de créer un pinceau avec des brosses à encoller le papier peint, en soie de porc, mieux adapté au résultat que je désire , et Mathieu m'a fabriqué une gouttière pour charger les pinceaux! magnifique.

Mes recherches m'ont amené au travail de Ferran Gisbert, un artiste contemporain, travaillant la gestuelle corporelle avec un pinceau fabriqué à partir de plusieurs pinceaux. 

 Ferran Gisbert lors d'une performance

J'ai tout d'abord voulu essayer de faire pareil, "s'inspirer du travail des autres pour mieux s'en écarter ensuite."

La manipulation n'était pas aisée et le pinceau ne chargeait pas la peinture comme je le désirai. il fallait chercher encore.

 

Le résultat sur papier était lui, très intéressant, mais dès que l'on passait sur un grand volume, le pinceau ne tenait pas la charge, néanmoins j'ai réussi à sortir une très belle série papier et toile. Elle est très poétique.

 50 x100 Format papier, noir et bleu nuit.

Série de petits formats très intéressants

 

J'ai décidé sous les conseils de Mathieu d'acheter d'autres pinceaux en poils naturels, de travailler plus petit, et en plusieurs passages. Comme sur mes formats papiers, 3 pinceaux sont nécessaires afin de réaliser 1 oeuvre.

A la différence de Ferran Gisbert je veux représenter le plus fidèlement possible la coupe de l'arbre. Je veux sentir la douceur dans la gestuelle, la délicatesse, que le public soit ou puisse se balader à l'intérieur des entrailles de l'arbre. "Le lire de l'intérieur" Me voilà repartit à faire des essais avec mes nouveaux pinceaux. La soie de porc laisse une trace légère, filaire, très délicate, exactement ce que je recherche. 
C'est un projet vraiment excitant, de ceux qui vous font travailler toute la journée, et qui vous hantent la nuit. J'adore ça!

J'aimerai développer plus de projet comme celui-ci avec Morgane Côme,  se serait tellement exaltant. 

 

  Panneaux bois de 1mx 2,50 m. tests pinceaux

TRAVAILLER OUI ... MAIS TOUJOURS CRÉER... 

Dans l'aventure, je me suis payée le luxe de créer une oeuvre à partir de cette gestuelle, montagne ou cernes de bois, libre à vous d'imaginer tout ce que vous voulez. Je l'ai construite sous forme de coucher de soleil derrière les montagnes... cela se sent un peu?

Maintenant que j'ai résolu la conception du pinceau, je suis partis l'essayer sur place. Je me suis retrouvée devant les murs vides, lisse, je les ai caressés, détaillées, mesurés, j'ai noté chaque imperfection. La peinture de revêtement est douce et lisse, une merveille tactile.

J'ai réalisé les fresques dans l'espace, avec mon pinceau vide, comme une danse, pour sentir le geste émaner de moi, le vide, le plein, c'était bon. Il faut mémoriser la gestuelle, pour qu'elle devienne naturelle.

J'utilise le post it pour tracer le chemin sans abîmer les murs.

Au final l'intervention sur le mur se fait sur un souffle, mais il doit être parfait, c'est pour cela que le travail en amont, à l'atelier, est long et important.

Ce qui vous parait être du talent, n'est autre que du travail... 

Sans travail, pas de talent.

Il est temps pour vous de laisser germer vos idées et vos envies, 

contactez moi je vous soutiendrai dans votre cheminement, 

j'aime les défis dans la création... 

j'aime les projets que m'apporte les clients.